C’est une des questions qu’on me pose le plus souvent sur mon métier de secrétaire indépendante.

Alors, j’ai décidé de faire un article complet pour expliquer la partie financière de mon activité depuis 2012.

Le contexte

Tout d’abord, il me semble important de vous expliquer le contexte. En effet, j’ai fait des choix dans ma vie qui me coûtent assez cher. Je n’avais pas d’argent de côté, et donc je n’avais pas de filet de secours quand je me suis lancée. Avant de créer mon entreprise, j’étais salariée et je touchais à peine 1200 euros par mois. Quand j’ai décidé de me lancer, mon chéri m’a dit « OK, mais tu ne peux pas gagner moins, sinon tu retournes salariée ». C’était le deal, je ne voulais pas mettre en péril ma famille, j’ai accepté.
J’ai donc décidé d’intégrer une coopérative d’activité en phase couveuse pour tester mon activité. Cela me permettait de garder mes indemnités chômage et d’investir ce que je gagnais en matériel. Je suis restée en coopérative 1 an et demi.

Changement de statut

J’ai été rapidement intégrée dans la coopérative, et on m’a proposé de remplacer la secrétaire qui partait en congé maternité. J’ai donc été salariée de mon activité pendant 8 mois. Au bout des 8 mois, j’avais le choix de rester ou quitter la structure. Le choix a été motivé par les chiffres. Comme j’ai travaillé pour la structure, j’ai eu droit à l’Accre. Si je restais à la coopérative, je n’atteignais pas les 1200 euros, si je sortais, avec l’Accre je les atteignais largement. J’ai donc lancé ma micro-entreprise en avril 2013, soit 1 an et 4 mois après le lancement en coopérative.

Création de ma trésorerie

J’ai eu la chance d’avoir des clients réguliers dès le départ, dont une entreprise composée de 3 gérants. L’un deux m’a conseillé d’avoir au minimum 5000 euros de trésorerie d’avance, car en entreprise, on ne sait jamais de quoi demain est fait. J’étais en micro, je bénéficiais de l’Accre, j’ai donc décidé de mettre la différence entre mes charges « complètes » et les charges « réellement » payées de côté. Soit près de 20% de mon CA qui partait directement sur un compte « épargne entreprise ». Je ne me souviens plus si j’ai un jour atteint les 5000 euros, mais cet argent placé a souvent sauvé la vie de ma petite entreprise.

Vitesse de croisière

J’ai rapidement atteint la vitesse de croisière de mon entreprise. Je facturais mes clients 25 euros de l’heure. J’ai toujours eu 3 ou 4 clients seulement, avec quelques transcriptions à réaliser l’été. J’ai dû créer un prévisionnel, afin de gérer au mieux, car je ne voulais pas dépasser le plafond. En effet, je voulais rester toute seule, je n’avais pas 4 bras, donc aucun intérêt pour moi de changer de statut. J’étais très bien ainsi, je travaillais 3,5 jours par semaine et je gagnais mieux ma vie qu’en étant salariée. C’est aussi pour cette raison que je n’ai jamais augmenté mes tarifs jusqu’en 2020.

Pour conclure

Pour conclure, oui ! Je gagne mieux ma vie en tant qu’indépendante qu’en tant que salariée. Grâce à mes prévisionnels, j’arrivais à lisser mon revenu sur l’année et je ne me suis jamais versé moins de 1500 euros net depuis 2014. Grâce aux transcriptions que j’arrivais à décrocher pendant l’été, je prenais tranquillement des vacances. Je n’ai plus autant de trésorerie de côté, car j’ai fait des investissements récemment (ordinateur, formations).
Aujourd’hui, je change d’activité et j’ai décidé d’accompagner mes consoeurs à se lancer, parce que je suis convaincue que ce métier a de beaux jours devant lui !

Si vous avez besoin de conseils, si vous avez des questions avant de vous lancer, n’hésitez pas à réserver un moment pour prendre un café virtuel avec moi.